Les violences invisibles…

Les violences invisibles… Et les mécanismes de défense? .

Lorsque vous êtes en dispute et que quelqu’un casse quelque chose pour se contenir pour ne pas passer à l’acte contre vous, la personne est en train de s’en prendre à un transfert d’objet…

Ce red flag ne doit pas être ignoré car nous ne savons pas de quoi sera fait demain.
Il existe beaucoup de variations, nuances, déclinaisons pour décrire ce phénomène complexe.

Les travaux de J. Bergeret et C. Balier, notamment, ont permis de différencier progressivement la violence de l’agressivité.
La violence a pris la place occupée autrefois par l’agressivité primaire.

Pouvoir intégrer sa haine sans avoir besoin de la projeter et de l’agir passe donc par un mouvement de liaison entre Éros et Thanathos.
Le passage de la haine et de la violence à l’agressivité est le témoin de l’intégration de l’objet total. Il ouvre sur la prise en compte de la reconnaissance de l’altérité par la voie de l’identification.
La violence mise en acte surgit en effet lorsque les mots ne peuvent être énoncés pour représenter une souffrance extrême ; le sujet défléchit la violence interne qu’il se voit contraint d’éprouver vers le monde externe.

Mais comme le rappelle A. Birraux (1997, p. 138), « il n’y a pas de violence qui ne s’origine dans une terrible souffrance, celle de la mise hors jeu des forces de liaison au profit de la pulsion de mort ».

Dans l’acte violent, la sensorialité, la perception et la motricité sont prioritairement utilisées pour répondre à une menace interne, abréagie sur le mode de la décharge.

Le destin psychique de la violence est comparable au désir qui préside à l’élaboration du rêve : pour ne pas être au service de la destructivité, elle tend nécessairement à être transformée, par le jeu du déplacement et de la symbolisation.
La violence, quelle que soit sa forme, nous affecte toujours dès lors que, contrairement à l’agressivité, elle échappe au circuit symbolique qui nous permet d’en saisir le sens.

La perte du sens, voilà peut-être le risque qui nous guette et contre lequel notre détermination, signe d’une agressivité positive, doit rester intacte.

@abellinasaintjustemedium

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